Un temps pour la Création

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Publié le 12 septembre 2022

du 1er septembre au 4 octobre

Trois petites étapes pour se (re)mettre en route et entrer dans un chemin de conversion spirituelle

Les gémissements de sœur Terre se joignent au gémissement des abandonnés du monde, dans une clameur exigeant de nous une autre direction. Nous n’avons jamais autant maltraité ni fait de mal à notre maison commune qu’en ces deux derniers siècles. Mais nous sommes appelés à être les instruments de Dieu le Père pour que notre planète soit ce qu’il a rêvé en la créant, et pour qu’elle réponde à son projet de paix, de beauté et de plénitude. Le problème est que nous n’avons pas encore la culture nécessaire pour faire face à cette crise ; et il faut construire des leaderships qui tracent des chemins, en cherchant à répondre aux besoins des générations actuelles comme en incluant tout le monde, sans nuire aux générations futures […]

Laudato si’ n°53

Notre foi nous oblige…

Agir pendant le Temps pour la Création signifie mettre en pratique notre foi catholique.

S’inspirant des enseignements de Jésus, l’Église, dans sa Doctrine sociale, a de tout temps encouragé les croyants à travailler pour le bien commun. Cela signifie garantir la dignité de la vie, prendre soin de notre maison commune, ou encore s’engager à construire des sociétés plus justes, plus solidaires, plus fraternelles et plus pacifiques, entre autres tenants fondamentaux de ce que le Pape François appelle écologie intégrale dans Laudato Si.

Durant tout le  mois de septembre nous nous proposons d’approfondir la question pour que notre charité active pour toute la Création soit de plus en plus un engagement du cœur et de l’intelligence, un engagement comme fils et filles du Dieu Créateur, Frères et sœurs de Jésus Christ Sauveur, un engagement qui s’enracine spirituellement et soit irrigué par notre foi

Regarder, Méditer, se laisser Convertir en profondeur

En trois petites étapes, à partir du livre Parcours spirituel pour une conversion écologique, l’appel de Laudato si’. De Eric Charmetant et jerôme Gué, Editions jésuites, 2020, 128 pages, 14,00 €. Pour un parcours complet, n’hésitez pas à faire l’acquisition de ce parcours spirituel très bien fait !

1/ Se recevoir de Dieu avec toutes les créatures

“Pour comprendre l’affirmation “Dieu Créateur”, nous sommes invités à passer de l’image de la fabrication, de l’artisan, à la foi en un Dieu présent au cœur de l’univers qui fait advenir la vie à travers les lois de la physique et de l’évolution, et la possibilité d’entrer en relation avec lui. 

  • Pour nous aider à retrouver notre juste place dans la Création, dans une première étape nous pouvons accueillir ce que disent aujourd’hui les sciences du vivant ; nous sommes cousins de tous les êtres de la nature…”
  • “Dans une deuxième étape nous pouvons prendre appui sur notre foi qui affirme une volonté créatrice aimante derrière tout être et toute chose. Nous sommes le fruit d’un amour dans l’acte créateur de Dieu… C’est extraordinaire d’éprouver profondément que tous les êtres sont créatures de Dieu, nées aussi de son amour…” Ils sont en quelque sorte nos “frères” et “sœurs”, pour reprendre les mots de St François d’Assise dans son cantique des créatures,  dans un cosmos tendu vers la recherche de la plénitude. 

Dans ma prière, une grâce à demander : Accueillir mon origine commune avec les créatures, grandir dans la fraternité avec elles et entrer dans la louange envers notre Créateur

2/ Considérer la défiguration de la Création par les hommes

“Le chapitre 1 de Laudato si” nous invite à considérer ce qui se passe dans notre maison commune. Les activités de l’homme nous mettent aujourd’hui dans une situation dramatique dont les principaux principaux points sont la pollution et la culture de déchet (avec notamment le réchauffement climatique), l’épuisement des ressources (en particulier l’eau potable), la perte de biodiversité (avec l’extinction des espèces) et la dégradation de la qualité de la vie humaine et sociale. La situation est dramatique car elle comporte des éléments massifs, irréversibles et universels.” 

“C’est pourquoi le pape nous demande “d’écouter tant la clameur de la terre que la clameur des pauvres” Nous pouvons le faire en prenant conscience de la responsabilité de nos sociétés et de nos services économiques”

“Écoutons par exemple, la clameur des agriculteurs qui perdent leurs champs au Bangladesh, sans aucune compensation, avec la chaîne de causes suivante : les inondations récurrentes dues à la montée des eaux < le réchauffement climatique < la production de CO2 envoyé dans l’atmosphère < la consommation énergétique et la consommation tout court. C’est bien le style de vie comme le nôtre qui est en cause, avec un niveau de production de CO2 incomparablement supérieur à celui des agriculteurs du Bangladesh. “

Dans ma prière, une grâce à demander : Connaître le péché des hommes envers la Création, au détriment des générations actuelles et futures, et comme membre solidaire de cette humanité, en éprouver honte et confusion. 

3/ Se laisser convertir par le Christ

“De toute évidence, Jésus n’a pas milité pour l’écologie. Ce n’était pas la question de son époque et nous ne pouvons pas tordre l’Évangile ! […] Jésus propose aux hommes et aux femmes de son temps une vision d’une société régie par l’amour, nommée “Royaume de Dieu”…”. Un Royaume qui implique l’intégration de tous, en opposition avec l’exclusion sociale de l’époque, celle des lépreux et des prostitués par exemple. Jésus regarde le monde à partir d’une grande proximité avec les plus exclus. Aujourd’hui qui sont les plus exclus ?  Les migrants climatiques, les générations futures spoliées… ?

Pour accueillir ce Royaume, Jésus ne cesse, tout au long des Évangiles, de nous appeler à la conversion, à un changement complet dans notre manière de voir les choses : quitter nos anciens systèmes de référence et adopter des perspectives nouvelles pour vivre et transformer le monde, à partir de la considération de ce qui est le plus petit et le plus vulnérable dans ce monde, parmi les hommes et tous les vivants. Comment nous convertir ainsi ? Il y a quelques repères sûrs :

  • Chercher individuellement et collectivement à agir d’abord par amour plutôt que par devoir
  • Cultiver les vertus de sagesse éprouvées par une longue tradition chrétienne – tempérance, gratitude… sobriété -.

Chemin de conversion pour contrer notre appétence collective à toujours plus consommer, chemin pour orienter notre être chrétien vers une plus grande cohérence entre notre foi et notre vie. 

Dans ma prière, une grâce à demander : la connaissance intérieure du Seigneur, afin de mieux l’aimer et le suivre, notamment dans une relation plus ajustée à la Création.

Partager

Après avoir effectué ce petit parcours, nous pourrons partager ce travail d’approfondissement en communauté paroissiale, en choisissant la forme et le moment le plus opportun :  

  • au cours de l’une messe dominicale (il existe de multiples façons de le faire : intention de Prière Universelle, témoignage, procession d’offrandes, prière de méditation après la communion…)
  • lors d’un “dimanche autrement” en proposant un atelier lecture du texte du pape François pour le 1er septembre 2022, une balade méditative, un temps d’échange avec des jeunes (ou des moins jeunes) très engagés par leur métier ou leur mode de vie…
  • lors d’une soirée : temps de prière et d’adoration, apport, échange, …
une priere

O Seigneur, apprends-nous à prendre soin de toute la Création, protéger toute vie et partager les fruits de la terre.

Apprends-nous à partager notre travail humain avec nos frères et sœurs, surtout avec les pauvres et les personnes dans le besoin.

Accorde-nous de rester fidèle à ton Évangile, à offrir avec joie à notre société… l’horizon d’un avenir meilleur rempli de justice, de paix, d’amour et de beauté.

Amen.

source : eglise.catholique.fr
une citation

“Se penser dans la continuité des autres vivants, dans une logique de coopération plutôt que de compétition, dans une éthique de connivence plutôt que de concurrence, exige une déconstruction profonde de certains fondamentaux de nos prismes sociaux”

(Aurélien Barrau, Le plus grand défi de l’histoire de l’humanité, Ed. Lafon, 2020)

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